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La couverture en finance. Apprenez les fondamentaux avec des exemples

Tout investissement est soumis à un risque. Une bonne gestion du risque doit toujours être un élément crucial de votre stratégie lorsque vous traitez avec les marchés financiers. À mesure que les marchés contemporains se développent et offrent davantage d’opportunités, il devient nécessaire de faire preuve de prudence et de gérer efficacement les risques. C’est là que la couverture entre en jeu. Dans cet article, nous allons découvrir ce qu’est la couverture en finance. Nous en examinerons également quelques exemples, afin que vous puissiez mieux l’utiliser dans vos investissements.

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Qu’est-ce que la couverture ?

Voyons ce qu’est la couverture en matière d’investissement et de finance. La couverture en finance est une stratégie utilisée par les investisseurs pour s’assurer contre le risque de baisse d’une position d’investissement. Pour ce faire, ils effectuent une autre transaction pour compenser les pertes éventuelles.

Fondamentalement, l’investisseur couvre un actif en tradant dans un autre. Il limite ainsi le risque d’un effet négatif plus important sur ses finances. Bien sûr, cela ne signifie pas que cela peut aider l’investisseur à éviter totalement l’impact négatif. Cependant, il s’agit d’un moyen viable de minimiser les pertes encourues.

Si la couverture est bien exécutée, ses avantages financiers, opérationnels et stratégiques vont bien au-delà de la simple prévention des difficultés financières. Elle peut également offrir à l’investisseur des options pour préserver la valeur et même en créer davantage au fil du temps.

Cependant, si elle est mal réalisée, la couverture peut conduire à un scénario dans lequel les bénéfices reçus de l’actif compensatoire sont loin d’être suffisants pour justifier le coût. Cela détruit plus de valeur dans votre portefeuille que ce qui était initialement à risque.

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Un bref historique de la couverture comme concept financier

Si la couverture a été évoquée à plusieurs reprises au cours des deux dernières décennies, le terme “fonds spéculatif” ne date que de 1949. À cette époque, presque toutes les stratégies d’investissement consistaient à prendre uniquement des positions longues. Un journaliste du magazine Fortune, Alfred Winslow Jones, a alors publié un article expliquant comment les investisseurs pouvaient obtenir des rendements plus élevés. Il suggérait de mettre en place une stratégie de couverture en tant que stratégie d’investissement. C’est ainsi qu’est né le schéma d’investissement de Jones.

Pour prouver son hypothèse, Jones a lancé un partenariat d’investissement. Il a utilisé la vente à découvert et l’effet de levier dans le cadre de sa stratégie. L’objectif était de limiter les risques et d’améliorer les rendements en même temps. Jones a obtenu des résultats exceptionnels grâce à cette approche de couverture. Il a fini par surperformer le meilleur fonds commun de placement de l’époque de plus de 85 % net.

Ce succès a suscité l’intérêt des individus fortunés. Ils ont commencé à s’intéresser aux opérations de couverture et aux fonds de couverture afin de récolter une partie de ces bénéfices pour eux-mêmes. Au fil des ans, le concept de couverture en finance a évolué. Il s’est même étendu pour inclure le système par lequel les bourses mondiales peuvent perfectionner, améliorer et préserver l’intégrité des engagements pris dans les contrats de gré à gré.

Comment fonctionne la couverture ?

Prenons une analogie simple, mais très pertinente : une personne vient d’acheter une voiture et a décidé de souscrire une assurance automobile. Cela ne l’empêche pas d’avoir un accident, mais cela réduit l’impact financier négatif si un accident se produit.

Globalement, c’est un résultat nettement meilleur que de ne pas en avoir du tout. Même si vous devez payer une prime et une franchise au besoin pour l’assurance. Il est préférable de considérer les primes d’assurance comme le coût de la réduction du risque, et non de son élimination.

C’est ainsi que fonctionne la couverture. Imaginons que vous détenez des actions XYZ dans votre portefeuille parce que vous pensez que la société a un excellent potentiel à long terme. Cependant, vous vous inquiétez des pertes potentielles à court terme. Une façon de réduire le risque serait d’acheter un actif à corrélation négative. Vous achetez donc des actions ABC qui sont inversement corrélées à XYZ. Ainsi, si XYZ baisse, ABC monte. De cette façon, votre portefeuille ne subit pas l’intégralité des pertes subies par XYZ puisque la valeur croissante d’ABC peut les compenser.

Les investisseurs ont recours à la couverture lorsqu’ils ne sont pas sûrs de la direction que prendra le marché. C’est-à-dire presque tout le temps. Les gestionnaires de portefeuille et les grands investisseurs institutionnels utilisent diverses techniques pour réduire leur exposition aux différents risques du marché. L’objectif ultime, bien que difficilement réalisable, est d’exécuter une couverture parfaite, qui élimine complètement votre exposition au risque (à l’exception du coût initial d’acquisition du contrat).

Dans quels domaines utilise-t-on la couverture en finance ?

Il existe des classes d’actifs pour lesquelles on utilise la couverture en pratique. Cela inclut :

  • Les matières premières – Toute matière première tradée, telles que les produits énergétiques, les métaux précieux, etc.
  • Les titres – Généralement sous forme d’actions, de valeurs résiduelles, d’indices et de fonds. Les investisseurs peuvent acheter des titres même sans en prendre possession physiquement, ce qui les rend facilement tradables.
  • Les devises – Cela couvre les devises étrangères et peut consister à utiliser une transaction pour en couvrir une autre.
  • Le taux d’intérêt – La couverture peut aussi consister à prêter et à emprunter des taux.
  • La météo – Cela couvre le marché des dérivés climatiques avec des événements faibles en risques et riches en probabilités.

Exemples de couverture

Maintenant que vous avez une idée générale, observons certains véritables exemples de couverture :

Les dérivés

Il s’agit de titres tirant leur valeur respective d’actifs sous-jacents. Les dérivés, comme les contrats à terme et les options, sont très utiles pour se couvrir. Voici comment :

Se couvrir avec des contrats à terme

Imaginons que vous possédiez une boulangerie prospère. Vous vous inquiétez beaucoup par rapport à la hausse du prix du beurre que vous utilisez dans vos délicieuses pâtisseries. Vous pouvez vous protéger contre cette imprévisibilité en concluant un contrat à terme (Futures), vous permettant d’acheter le beurre à un prix spécifique à une date future convenue.

Si le prix augmente considérablement à l’expiration du contrat, la couverture sur le contrat à terme s’avérera payante. En effet, vous serez en mesure d’obtenir le beurre au prix auquel vous avez conclu le contrat à terme, qui est inférieur au prix du marché.

Ce qui se passe lorsque le prix baisse est une représentation claire de l’un des inconvénients de la couverture. Si le coût du beurre a baissé à la date d’expiration du contrat, vous êtes à nouveau obligé de payer le prix initialement fixé dans le contrat. Cela signifie que vous auriez mieux fait de ne pas vous couvrir en premier lieu.

Fondamentalement, cette couverture vous permet de ne pas vous soucier de l’évolution du prix du beurre pendant que vous détenez le contrat à terme.

Se couvrir avec des options

Un contrat d’options n’est pas très différent d’un contrat à terme. La principale différence est que dans un contrat d’option, vous n’êtes pas obligé d’exécuter le contrat à l’expiration. Vous avez la possibilité d’acheter ou de vendre cet actif à une date ultérieure déterminée.

Par exemple, imaginons que vous possédez des actions Amazon (AMZN). Vous êtes raisonnablement optimiste quant à la croissance de l’entreprise, mais vous êtes pessimiste quant au secteur du commerce électronique. Ce que vous pouvez faire pour vous protéger contre la baisse de vos actions est d’acheter une option de vente sur l’action Amazon. Cette option vous donne le droit de vendre l’action Amazon à un prix donné, appelé prix d’exercice, à une date ultérieure convenue.

Ainsi, si la valeur du marché baisse comme vous le craignez et passe sous le prix d’exercice de l’option, vous récupérerez de l’argent avec les bénéfices de la vente de l’option de vente. En effet, la valeur de l’option augmentera. Vous pouvez également exercer l’option. Cela vous permettra de vendre vos actions au prix d’exercice, qui est maintenant supérieur au prix du marché.

La répartition des actifs (Diversification)

“Ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier.” Vous avez probablement entendu ce dicton à maintes reprises, et pourtant il ne vieillit jamais. La répartition des actifs consiste à placer vos finances dans des investissements n’évoluant pas dans la même direction.

Imaginons que vous possédez des actions d’hôpitaux privés, d’hôtels et d’une chaîne de centres commerciaux. Supposons également que vous possédez d’autres actifs, comme de l’or, des matières premières agricoles et des obligations. Un jour, un événement défavorable touche le secteur du tourisme où opère l’hôtel de la société que vous possédez. Comme vous étiez diversifié, votre portefeuille sera toujours en bonne santé. Les autres actions et actifs de votre portefeuille ne seront pas affectés par la baisse du cours de l’action des hôtels puisqu’ils ne sont pas liés.

De cette façon, la diversification fonctionne comme une stratégie de couverture efficace pour répartir le risque entre plusieurs catégories d’actifs. Si une catégorie d’actifs subit des pertes, une autre catégorie peut les compenser.

L’achat par échelons de baisse

Cette stratégie est simple mais très efficace. Elle consiste à acheter des unités supplémentaires d’un titre ou d’un produit acheté précédemment, même après que son prix de marché ait encore baissé. Cela permet de diminuer le taux moyen auquel vous avez acheté le titre.

Supposons que vous ayez acheté 100 unités d’une action à 50 $ par action, mais que le prix est ensuite descendu à 40 $ par action. Plutôt que de grimacer devant cette perte, vous décidez d’acheter 100 unités supplémentaires, ce qui ramène votre prix moyen à 45 $ par action. Il suffit maintenant que le prix atteigne 45 $ au lieu de 50 $ pour que votre position soit rentable.

Les achats périodiques par sommes fixes

Il s’agit d’une stratégie d’investissement consistant à investir le même montant fixe sur une longue période. Les investisseurs ont souvent recours aux achats périodiques par sommes fixes pour couvrir leurs investissements dans un marché volatil. En investissant la même somme d’argent chaque semaine ou chaque mois, ils se protègent contre les pertes potentielles dans des conditions de marché défavorables.

Si le prix du titre baisse considérablement le mois suivant, ils finissent par acheter plus d’unités au prix inférieur. À l’inverse, si le prix augmente considérablement, les achats périodiques par sommes fixes réduisent le risque d’investir un versement unique d’argent à un moment où les prix peuvent être gonflés.

Rester liquide (Réserve de liquidités)

Cette stratégie est assez simple. Disposer d’une réserve de liquidités est un moyen fantastique de se couvrir contre les pertes potentielles de vos investissements. C’est d’autant plus vrai en période d’incertitude financière.

Les types de couverture

Il y a trois principaux types de couverture que vous devriez connaître :

  • Les contrats de gré à gré — Il s’agit d’un accord non standardisé visant à trader un actif particulier à un prix déterminé à une date convenue par deux parties indépendantes. Les contrats de gré à gré sont utilisés pour divers types d’actifs tradés, notamment les devises et les matières premières.
  • Les contrats à terme — Comme mentionné précédemment, un contrat à terme est un accord standardisé pour trader un actif spécifique à un prix déterminé à une date future convenue par deux parties indépendantes. 
  • Les marchés monétaires — Cela couvre différents types d’activités financières liées aux devises et autres opérations sur le marché monétaire.

Il existe aujourd’hui plusieurs types de stratégies de couverture et, bien qu’elles puissent se recouper, chacune d’entre elles est sensiblement différente. Envisagez d’utiliser plus d’une approche afin de pouvoir en combiner différentes pour obtenir les meilleurs résultats possibles.

Les risques de la couverture

Malgré tous ses avantages, la couverture n’est pas sans inconvénients, même en tant qu’outil d’atténuation des risques. Ces inconvénients sont notamment les suivants :

Cela n’est pas gratuit

Outre le coût initial de l’achat de l’actif compensatoire, d’autres coûts interviennent dans la couverture. Par exemple, si vous utilisez des dérivés, il se peut que vous deviez d’abord mettre en place un capital important et payer des frais de courtage. Ces deux éléments peuvent réduire vos bénéfices.

Peut s’avérer inutile

Dans un marché performant ou évoluant latéralement, la couverture n’offre pas vraiment d’avantages. Dans ces cas-là, il n’y a guère besoin de se couvrir. C’est pourquoi certains investisseurs considèrent la couverture comme une dépense inutile.

Le danger de se couvrir contre les mauvais risques

Les investisseurs et les gestionnaires de portefeuille peuvent parfois consacrer trop de temps et d’efforts à tenter de se couvrir contre des risques n’ayant pas nécessairement d’importance pour la santé financière de leur portefeuille ou de leur entreprise.

Les avantages et inconvénients de la couverture

Il existe plusieurs avantages significatifs à couvrir vos investissements tels que :

  • Limiter les pertes potentielles — Le principal avantage de la couverture est qu’elle vous permet de limiter ou de réduire les dégâts.
  • Protéger les bénéfices — En plus d’atténuer vos pertes, la couverture peut également vous aider à protéger vos bénéfices en concluant un contrat à terme.
  • Une plus grande liquidité sur les marchés financiers — Couvrir vos investissements signifie que vous tradez généralement sur différents marchés, comme les actions, les dérivés, les matières premières, etc.
  • Cela peut faire gagner du temps — Les investisseurs à long terme peuvent gagner du temps en diversifiant leur portefeuille et en le laissant simplement évoluer sur le long terme. Ainsi, ils n’ont pas à passer du temps à suivre ou à ajuster leur portefeuille, quelle que soit la situation du marché.
  • Protéger contre les changements défavorables — Une stratégie de couverture exécutée avec succès peut protéger un trader contre les changements de prix des matières premières, les changements de taux d’intérêt, l’inflation, les changements de taux de change, etc.

En ce qui concerne les inconvénients, la couverture en comporte certains. Cela inclut :

  • La couverture nécessite souvent de bonnes compétences et une bonne expérience en matière de trading. Dans certains cas, couvrir correctement vos investissements peut impliquer des compromis complexes et des calculs précis, ce qui peut être difficile pour les traders et les investisseurs débutants.
  • Il est possible que les bénéfices soient limités car le risque et la récompense sont souvent proportionnels — réduire le risque signifie souvent réduire vos bénéfices.
  • La couverture peut s’avérer difficile pour les day traders, car il peut être extrêmement difficile de suivre le marché de manière constante dans le cadre de trading à court terme.

Comment la couverture peut-elle vous aider ?

La couverture est souvent abordée en termes généraux, ce qui donne l’impression qu’il s’agit d’un de ces concepts qui ne sont utilisés que dans les domaines financiers les plus ésotériques. Et puis, la majorité des investisseurs de type “achat à long terme” ne se soucient absolument pas des fluctuations à court terme. À cet égard, la couverture ne présente guère d’intérêt.

Alors pourquoi se renseigner sur la couverture, et en quoi cela peut-il vous être utile ? Même si vous n’envisagez pas de couvrir votre propre portefeuille, il est essentiel de comprendre comment cela fonctionne. C’est un outil précieux à avoir dans votre arsenal d’investissement.

Elle peut potentiellement vous aider à réaliser d’énormes bénéfices ou vous éviter d’énormes pertes. Utilisée à bon escient, la couverture peut réduire le risque et potentiellement augmenter les bénéfices.

Conclusion 

Malheureusement, le risque de marché sera toujours un élément persistant et précaire de l’investissement. Ainsi, quel que soit le type d’investisseur que vous souhaitez être, il est utile d’avoir une connaissance de base de la couverture et de ses nombreuses stratégies pour mieux protéger votre portefeuille.